Traitement des calculs au laser
La maladie lithiasique correspond au fait de fabriquer des calculs dans les voies urinaires. Environ 10% de la population sera touchée au cours de sa vie par ce problème. Dans la majorité des cas les calculs sont expulsés spontanément, on peut utiliser la LEC (Lithotripsie extra-corporelle*) et également l’urétéroscopie souple laser.
Cette dernière technique a connu un développement important ces dernières années avec la miniaturisation du matériel et le développement du laser Holmium. Le principe de l’intervention est de passer par les voies naturelles grâce à une caméra miniature (endoscope) de remonter le système urinaire jusqu’au calcul et de le fragmenter grâce au laser.
L’intervention se déroule sous anesthésie générale, elle se fait en ambulatoire le plus souvent. Il est obligatoire de vérifier la stérilité des urines avant l’intervention. Le chirurgien introduit par l’urètre un endoscope rigide, il met en place un fil guide au sein de l’uretère, il remonte ensuite l’uretère jusqu’au contact du calcul. Si l’uretère n’est pas compliant et que l’urétéroscope ne passe pas le chirurgien met en place une sonde doubleJ (endoprothèse urétérale), cette sonde permet de réaliser une dilatation de l’uretère et de le préparer pour un deuxième temps une quinzaine de jour plus tard. Si le calcul est situé dans le rein le chirurgien utilisera un urétéroscope souple plus fin et plus long que l’urétéroscope rigide, cet instrument a comme particularité d’être flexible à son extrémité et permet donc d’accéder à l’ensemble des cavités rénales. Une fois que l’instrument est au contact du calcul le chirurgien introduit une fibre laser de 0,27 mm dans le canal opérateur. Sous contrôle de la vue le chirurgien actionne le laser, les tirs vont permettre de fragmenter le calcul le but étant que les fragments soient de la plus petite taille possible et qu’ils s’évacuent par les voies naturelles. Si le calcul est volumineux ou que les conditions locales sont défavorables (mauvaise visibilité) le calcul peut être traité sur plusieurs séances. En général celles-ci sont espacées d’au moins 3 semaines. En fin d’intervention il est nécessaire d’assurer un drainage du rein, on met en place une sonde JJ ou une sonde urétérale.
Cette technique mini-invasive a quasiment fait disparaître la chirurgie conventionnelle des calculs. D’autres techniques sont en cours de développement afin d’élargir l’arsenal thérapeutique avec notamment la micro-percutanée.
Laser green light
Le LASER GREEN LIGHT est disponible sur l’hôpital européen depuis 2014. Il s’agit du modèle de dernière génération le XPS 180. Cette technique est utilisée dans le cadre du traitement des adénomes de la prostate (Hyperplasie Bégnine de Prostate). Le principe est de vaporiser le tissu prostatique grâce à l’énergie laser ; cette technique est une alternative à la résection trans-uréthrale de prostate et peut aussi se substituer à l’intervention chirurgicale par voie ouverte.
L’intervention se déroule sous anesthésie générale, un système optique muni de canaux est introduit par la verge jusqu’au niveau de la prostate. On actionne ensuite le laser qui va vaporiser le tissu prostatique qui sera éliminé principalement sous forme de gaz. Les propriétés du laser permettent de diminuer significativement le saignement, il n’y a plus non plus de limite théorique de temps d’intervention ce qui permet de traiter de plus gros volumes qu’en résection classique. Il faut compter en moyenne 1 gr de prostate par minute.
Les récentes études ont montré une diminution des complications avec cette technique ainsi qu’une diminution des durées d’hospitalisation rendant même envisageable la réalisation de cette intervention en ambulatoire.