C’est la perte d’urine involontaire par l’urètre. Il existe 2 mécanismes distincts d’incontinence urinaire :
– l’incontinence urinaire d’effort IUE (fuite lors des efforts augmentant la pression abdominale : rire, toux, marche, course…).
– l’incontinence urinaire par urgenturie IUU (urgence mictionnelle).
– l’incontinence urinaire mixte qui combine les 2 types d’incontinence urinaire.
La première consultation consistera à déterminer de quel type d’incontinence urinaire vous souffrez, quelle est son importance et son retentissement. Un examen gynécologique pourra être réalisé. Pour compléter le bilan votre urologue pourra vous demander de réaliser des examens complémentaires (échographie, ECBU, questionnaires d’auto-évaluation –USProfile, calendrier mictionnel, PAD test-, bilan urodynamique…).
La prise en charge de l’IUE reposera dans un premier temps et de manière obligatoire sur de la rééducation périnéale avec un kinésithérapeute. En cas d’échec, et selon l’examen clinique, un traitement chirurgical par la mise en place d’une bandelette synthétique sous l’urètre pourra être proposé (TOT ou TVT).
En cas d’échec ou d’incontinence urinaire particulièrement sévère, un sphincter artificiel AMS 800® peut également être nécessaire.
La prise en charge de l’IUU sera dans un 1er temps médicale le plus souvent par utilisation de médicaments anticholinergiques (DITROPAN®, CERIS®, VESICARE®, TOVIAZ®) ou β3 adrénergique (BETMIGA®). En cas d’échec, un complément de bilan par cystoscopie avec ou sans biopsie pourra être réalisé. Un traitement par stimulation du nerf tibial postérieur (application d’une électrode derrière la cheville pendant 30 minutes tous les jours) ou par test de neuromodulation des racines sacrées (implantation d’une électrode dans le bas du dos sous anesthésie) permettant de « calmer la vessie ». En cas d’échec de ces procédés et selon les cas, des injections de BOTOX® dans la vessie ou une chirurgie vésicale pourront être discutées.