Sténose de l’urètre

A la suite d’une urétrite, d’une chirurgie endoscopique, d’un traumatisme ou sans cause évidente peut apparaitre un rétrécissement de l’urètre gênant la miction. Cela se traduira essentiellement par une faiblesse du jet appelée dysurie.

Le bilan associant cystoscopie, bilan radiologique (UCRM) et éventuellement débitmétrie amènera votre chirurgien à vous proposer une prise en charge chirurgicale :

Pour les sténoses courtes en 1ère intention le traitement repose le plus souvent sur une urétrotomie (fiche AFU). Cette intervention consiste à réaliser une incision du rétrécissement sous contrôle de la vue pour agrandir le calibre de l’urètre. Une sonde vésicale sera mise en place pour minimum 24h00 après cette intervention. Malheureusement il existe une récidive dans presque 50% des cas après cette chirurgie dont l’efficacité diminue à mesure qu’elle est répétée.

En cas de récidive (ou d’emblée en cas de sténose complexe, longue par exemple) on proposera une urétroplastie qui consiste à réparer l’urètre.

En fonction de la longueur et de la localisation de ce rétrécissement, une urétroplastie par résection-anastomose pourra être réalisée ou alors il faudra interposer une greffe de muqueuse (le plus souvent prélevée sur la face interne de la joue) pour augmenter ce calibre. Cette chirurgie est plus complexe mais à un taux de réussite largement supérieur à l’urétroplastie. Elle nécessite le plus souvent un drainage urinaire par sonde vésicale ou cathéter sus-pubien pendant 3 semaines qui sera retiré après contrôle radiologique (UCRM).